Diversité des installations en élevage

Diversité des installations en élevage

Le nombre d’installations en élevage au sein des différents secteurs est assez stable depuis 10 ou 20 ans mais globalement inférieur aux cessations d’activité. Une inadéquation est constatée entre les attendus des filières, en matière de volume et de qualité des produits, et la réalité des installations et des candidats à l’installation. La gamme des types d’exploitations s’élargit entre des exploitations de petites tailles, parfois pluriactives et des exploitations fortement capitalisées, liées à la dynamique globale d’agrandissement. Les collectifs de travail se modifient profondément. La dimension familiale s’estompe. L’importance relative du salariat s’accroit.

Diversité des installations en élevage

A l’échelle nationale, la diminution du nombre d’élevages, toutes productions confondues, et l’agrandissement des structures sont deux processus qui s’observent depuis de nombreuses années. Mais ces éléments chiffrés n’informent qu’indirectement la problématique de l’installation et du salariat en élevage.

Le constat n’est pas homogène selon les filières et ne se traduit pas de la même manière selon les territoires, contrastés selon l’implantation des filières, les attentes des populations résidentes, en tant que consommateurs, citoyens et riverains, et le positionnement des collectivités territoriales.

Face à cette complexité, l’objectif de ce travail de fond est d’analyser les dynamiques multiformes d’installation et de salariat en élevage, structurée par les différents socio-écosystèmes dans lesquels elles s’insèrent. Une première étape est donc d’analyser la diversité des combinaisons croisant filières animales et territoires, par une approche participative.

L’approche choisie pour cette première étape est compréhensive et la plus élargie possible auprès des différents porteurs d’enjeux concernés par la problématique de l’installation et du salariat en élevage. Ces porteurs d’enjeux ont une vision précise, qualitative comme quantitative des dynamiques des installations, du salariat et donc globalement de l’emploi agricole dans leur secteur/territoire. Il s’agit d’identifier leurs rôles dans l’accompagnement des installations et de leur consolidation mais aussi d’instruire leurs rapports à l’installation et aux types d’élevages qu’ils souhaitent promouvoir, d’expliciter leur vision de la diversité des formes d’installation actuelles et de l’insertion de l’agriculture dans la société à différentes échelles. Cela implique également de comprendre leur perception des freins et leviers à l’installation, en distinguant les freins et leviers génériques de ceux qui sont spécifiques à leur situation localisée. L’assemblage et l’analyse de ces informations produiront une vision originale de la problématique de l’installation et du salariat en élevage en France et de sa déclinaison située.

Période temporelle de fonctionnement : 2021-2024

Axes du GIS concernés : principalement Axe 3 « Un élevage créateur de valeur et répondant aux attentes sociétales » et secondairement Axe 2 « Repenser l’élevage dans le cadre d’une agriculture et d’une alimentation durable »

Travaux conduits :

  • Séminaire d’experts (Paris, 14 octobre 2020), préparé avec l’aide de deux stagiaires de M1 d’AgroParisTech.
  • Recherche participative sur l’installation croisant filières animales et territoires, à l’aides d’enquêtes de terrain, à réaliser avec l’aide d’un ingénieur en CDD en 2021.
  • Préparation de l’analyse statistique (à réaliser principalement en 2022) du recensement agricole de 2020 (encore indisponible), qui sera à coupler avec les autres données pertinentes, en lien avec les études sur l’installation et l’évolution des structures en cours ou prévues, notamment par le réseau mixte technologique « Economie des filières alimentaires » (FILARMONI).

Réalisations :

Composition du groupe de travail :

  • Animateurs : Marie-Odile Nozières-Petit (INRAE), Emmanuel Beguin (IDELE) et Pierre Dupraz (INRAE)
  • Membres du groupe de travail : Dominique Bouvier (APCA), Philippe Lescoat (AgroParisTech), Boris Duflot (IFIP), Christophe Perrot (Idele), ITAVI.