Une bioéconomie durable

Positionner les productions animales dans le cadre d’une bioéconomie durable

La politique européenne sur la bioéconomie ainsi que le plan français visent à optimiser la production et l’utilisation de la biomasse et évitant les pertes dans un objectif prioritaire qui est la production d’aliment pour l’homme. A coté du soleil et du vent l’activité agricole peut aussi contribuer à la transition énergétique en contribuant de manière significative à la production d’énergie renouvelable. Dans une approche de bioéconomie circulaire durable, la biomasse est utilisée en cascade avec des étapes de recyclage. L’élevage a de tous temps contribué à ce recyclage et il doit avoir aujourd’hui un rôle majeur pour le développement de systèmes agro-alimentaires sains et durables.

L'élevage intervient à différents niveaux du cycle des biomasses et des nutriments même si son rôle et surtout ses impacts peuvent être améliorés :

  • Production d’aliments riches en protéines sains et de haute valeur nutritionnelle et organoleptiques, répondant à une diversité de demandes. Ces produits doivent être issus de systèmes qui n’affectent pas la santé de l’homme ou celle des écosystèmes,
  • Contribution à une agriculture plus efficiente en recyclant en aliment du bétail les coproduits issus des filières végétales, les aliments déclassés en usines et les biomasses non consommables par l’homme comme l’herbe,
  • Régulation des cycles écologiques en contribuant à boucler les cycles des éléments et à la fertilité des sols par une utilisation appropriée des effluents et par l’utilisation des prairies. Des marges de progrès importantes existent dans ce domaine, notamment dans les territoires à forte densité animale,
  • Production de coproduits qui sont à la base de la chaîne de valeur créant de la valeur ajoutée comme les graisses pour l’oléochimie, la gélatine, les protéines non consommables transformées en pet-foods, de l’énergie, des engrais etc..
  • Production de matériaux utilisés pour la production d’énergie renouvelables comme les effluents d’élevage ou d’abattoirs
  • Production d’une grande diversité de services écosystémiques (autres que la production d’aliments) et contribution à la vitalité des territoires qui sont aujourd’hui autant de services non rémunérés mais qui pourraient l’être à l’avenir.
bioéconomie

Raisonner la place de l’élevage et des pratiques d’élevage pour accroître les contributions positives de l’élevage et limiter ses impacts nécessite de considérer les éléments techniques mais aussi les évolutions des comportements des consommateurs et citoyens qui contribuent à l’évolution des actes d’achats : 

  • Améliorer les animaux et les systèmes d’élevage pour accroître les performances de l’élevage
  • Repenser les liens entre Elevage, production végétale et environnement pour le développement d’une alimentation plus durable
  • Repenser les liens entre élevage, transformation et consommation pour créer de la valeur en réponse aux attentes sociétales
  • Repenser les rôles, services et impacts de l’élevage dans une vision intégrée.