Nouvelles technologies génétiques

Nouvelles technologies génétiques

Les nouvelles technologies génétiques (NTG), en particulier les techniques de modification ciblée des génomes constituent une des avancées scientifiques majeures de ces dernières années en biologie. Leur utilisation soulève toutefois des questions éthiques et d’acceptation sociétale. Le GIS Avenir Elevage s’est fixé comme objectif d’aboutir à une vision partagée sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation de ces technologies.

ADN

Les nouvelles technologies génétiques désignent un ensemble de technologies de modifications du génome utilisées dans les domaines végétaux, animaux et microbiens. Chez les animaux, les plus connues sont les technologies dites de « genome editing » ou de modification ciblée des génomes. La plus connue d’entre elles, Crispr-Cas9, a valu le prix Nobel 2020 de chimie à Emmanuelle Carpentier et Jennifer Doudna, les deux co-inventrices de la technique. Très précise et performantes, elles permettent de modifier de façon très fine à la base près) un fragment d’ADN, de sorte que les modifications peuvent s’avérer indétectables.

L’utilisation de ces techniques a très rapidement augmenté dans le domaine de la recherche fondamentale et celui de la médecine (thérapie génique). Les potentialités d’application de ces techniques pour la production alimentaires font quant à elles l’objet de débats passionnés, avec des lobbies très actifs en faveur ou contre leur utilisation chez les végétaux et plus encore chez les animaux.

En lançant ce groupe, le GIS Avenir Élevages se fixe comme objectif d’arriver à une vision partagée sur les enjeux et les risques liés à l’utilisation des NTG, en ayant d’une part une veille technologique sur le sujet, en recueillant d’autre part les points de vue de différents opérateurs, experts et acteurs sociétaux ayant exprimé un avis sur la question. En menant une série d’entretiens avec des opérateurs des secteurs de la sélection et de la recherche, et plus largement des représentants du monde agricole et de la société civile, il s’agit de cartographier les différentes positions des partisans comme des opposants à l’utilisation de ces techniques et de saisir l’ensemble des arguments mobilisés. L’étude concerne les filières des ruminants, du porc, de la volaille et du poisson.

Période temporelle de fonctionnement : 2020-2021

     
Axe du GIS concerné : Préparer l’animal de demain

Travaux conduits

  • Enquête auprès des différentes parties prenantes (entretiens en cours de réalisation).
  • Veille bibliographique.
  • Enquête quantitative auprès des acteurs de l’élevage

Le GIS Avenir Elevages a organisé un séminaire sur le thème "Regards croisés sur les modifications ciblées du génome appliquées aux animaux d'élevage" le 16 novembre 2021 à Paris.
Retrouver les diaporamas présentés lors de cette journée.

Télécharger le rapport sur les modifications ciblées du génome appliquées aux animaux d'élevage - Raphaëlle Duclos (Sysaaf)

Composition du groupe de travail :

  • Chargé(e) de mission : Raphaëlle Duclos (Sysaaf)
  • Animateurs/responsables : Jean-Pierre Bidanel (INRAE, génétique animale) et Comité de suivi : Elsa Delanoue (IDELE-IFIP-ITAVI), Anne-Charlotte Dockès (IDELE), Laurent Journaux (France Génétique Elevage), Michel Sourdioux (SYSAAF)
  • Membres du groupe de travail : Jean-Marc Bèche (CNIEL, CNE), Jean-Pierre Bidanel (INRAE, génétique animale), Joël Bidanel (IFIP), Isabelle Bouvarel (ITAVI), Corine Cotinot (INRAE), Elsa Delanoue (IDELE-IFIP-ITAVI), Stéphane Devillers (ALLICE), Anne-Charlotte Dockès (IDELE), Alain Ducos (ENV Toulouse), Raphaëlle Duclos (SYSAAF), Daniel Guémené (INRAE), Laurent Journaux (France Génétique Elevage), Stéphane Patin (Races de France), Laurent SCHIBLER (ALLICE, R&D), Michel Sourdioux (SYSAAF)

Dans ce dossier

Les débats autour des techniques de modification ciblée du génome sont nombreux aujourd’hui, mais laissent souvent de côté les animaux d’élevage. Cet article analyse les positions visibles parmi les acteurs français et brosse un panorama des orientations que pourraient prendre ce sujet controversé si ces techniques devaient être autorisées en Europe à des fins de productions alimentaires.