Missions du GIS

Missions du GIS

Les productions animales sont en forte augmentation à l’échelle mondiale pour répondre à une croissance inédite de la consommation de produits animaux, lait et viande, en particulier en Asie, et ceci en relation avec l’augmentation du revenu moyen par habitant. Elles ont connu et connaissent des améliorations considérables dans le domaine de l’efficience alimentaire et de l’impact sur l’environnement. Elles constituent en France, et en Europe, un gisement considérable d’emplois, tant en production que dans l’aval des filières. Elles contribuent à l’aménagement du territoire et au bouclage des cycles de biomasses et de fertilité.

Dans le même temps, l’élevage français est en grandes difficultés, au niveau des exploitations agricoles comme des industries d’aval, notamment celles de la première transformation. Les causes de ces difficultés sont multiples. Dans un contexte de forte hétérogénéité des dimensions des exploitations agricoles et des industries d’aval, d’hétérogénéité des contextes pédoclimatiques, d’augmentation des coûts de production des élevages, de remise en cause des productions animales au titre de la nécessaire préservation de l’environnement (pollutions diffuses liées aux élevages et émissions de gaz à effet de serre par les ruminants) et du bien-être animal, de remise en cause aussi de la consommation de produits carnés aux mêmes titres augmentés de considérations de santé, les élevages peinent à dégager des revenus suffisants pour investir, se moderniser et innover, alors que la charge de travail reste élevée, notamment par comparaison avec les exploitations de grande culture. La production agricole au mieux stagne (lait), tandis qu’elle décroît pour la majorité des viandes. Les entreprises d’aval (transport, abattage et transformation), souvent des petites et moyennes entreprises (PME), ont également des marges très faibles et ne parviennent pas, faute de capacités financières suffisantes, à mener à bien les efforts requis de modernisation et d’innovation. Les filières évoluent dans un contexte de concurrence européenne exacerbée où certains bassins ont pu être avantagés par des réglementations moins strictes (coût du travail en Allemagne, par exemple), et de spécialisation excessive sur des produits de masse où la variable « prix du produit final » reste l’élément clef de la compétitivité.

Face à ce constat largement partagé, différents organismes se sont saisis de cette question pour établir leur feuille de route. On peut citer, au niveau européen, les travaux de l’ATF (Animal Task Force). Les fortes tensions auxquelles les productions animales française, et aussi européennes à des degrés divers, doivent nous amener à revisiter notre programmation de recherche au regard de ce que seront demain les élevages et l’utilisation de leurs produits.
La recherche de progrès nécessite d’évoluer dans la manière de conduire les recherches en (i) Regroupant l’ensemble des acteurs pour une meilleure lisibilité et efficacité du dispositif national de Recherche, de développement, de formation et d’innovation et (ii) en développant des approches inter filières et inter disciplinaires avec une vision prospective. En effet toutes les filières sont concernées par les nombreuses controverses sur l’élevage mais aussi par les enjeux économiques et de marchés, les effets du changement climatique, les questions d’attractivité des métiers et de pérennité des exploitations.

Le GIS Avenir Élevages se donne pour missions de :

  • Imaginer le(s) futur(s) de l’élevage en France : Développer une vision partagée et prospective des enjeux de l’élevage et des pistes de progrès,
  • Fédérer l’ensemble des acteurs français de la R, R&D, F et rendre lisible le dispositif national
  • Assurer le lien entre dynamiques nationales, européennes et globales
  • Promouvoir l’élevage dans les appels d’offre nationaux et européens (en lien avec l’ATF) : participer à l’élaboration des agendas de recherche, coordination des réponses, veille
  • Co-construire et transférer des innovations en élevage : thématiques innovantes, de la compréhension des processus à l’innovation terrain,
  • Développer et communiquer une vision équilibrée de l’élevage basée sur la connaissance pour nourrir le dialogue avec la puissance publique et la société,
  • Etre une source d’expertise reconnue pour les institutions et les acteurs (filières et société) : production de « position papers ».